Interview d’Hervé Pétard, Responsable Développement Brique à la FFTB pour « BRICOMAG » – Janvier 2012
Maison en brique Monomur
Pour répondre aux exigences liées aux deux piliers du Grenelle, l’environnement et la santé, la brique en terre cuite est une solution en faveur de laquelle la FFTB affiche clairement son positionnement :
« Nous avons participé à la rédaction des textes, explique Hervé Pétard, Responsable Développement Briques à la Fédération Française des Tuiles et Briques (FFTB). La RT2012 prévoit une réduction de la consommation par trois, nos briques Monomur s’inscrivent dans cette démarche grâce à leur qualité isolante. En 2011, la brique de construction va faire jeu égal avec les parpaings. Alors qu’il y a dix ans, une maison sur cinq était en brique, aujourd’hui, les deux matériaux représentent chacun environ 40 % du marché, le reste étant constitué par le bois et d’autres modes constructifs moins répandus (une répartition qui devrait évoluer en rapport avec la performance thermique). Nous avons surfé sur les différentes réglementations thermiques, et comme les exigences d’isolation sont croissantes, les constructeurs ont choisi la brique Monomur».
Du côté des fabricants, on a travaillé en effet sur l’augmentation du caractère isolant de la brique « De 0,8 il y a dix ans, la résistance thermique de la plupart de nos briques de construction est aujourd’hui supérieure à 1 ». Rappelons qu’il existe deux grandes familles de briques : la brique de 20 cm d’épaisseur, qui s’intègre dans un système à isolation rapportée, et la brique Monomur de 37,5 cm d’épaisseur, système à isolation thermique répartie (cette dernière solution ne nécessite aucun ajout d’isolant).
Autre point du Grenelle, l’aspect sanitaire et l’impact des produits sur le niveau de la qualité de l’air intérieur. En diminuant le renouvellement de l’air et en surisolant, le risque de pollution est croissant. S’appuyant sur une étude de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, qui révèle une recrudescence des maladies respiratoires et le lien entre l’humidité et les moisissures observées dans 40 % des logements, la FFB a alerté les pouvoirs publics et milite depuis de nombreuses années pour une évaluation de I’impact sanitaire des matériaux sur la santé des citoyens et la mise en place d’un étiquetage adéquat.
Un décret et un arrêté publiés au printemps 2011 prévoient l’étiquetage sanitaire des produits de construction et de décoration par rapport aux émissions de COV, mais ne prennent pas en compte le développement des moisissures, pourtant une des causes principales de la pollution intérieure. La FFB veut aller plus loin : « Nous avons mis au point une étiquette sur le risque fongique. Cette démarche nous est propre et n’a rien de réglementaire. Nous souhaitons que le ministère caractérise les matériaux en ce qui concerne le risque fongique ». La FFTB a également rejoint le Collectif « Allergies respiratoires : grande cause nationale 2012 », qui se donne pour objectif de faire de I’année 2012 une année de lutte contre les allergies respiratoires.
Janvier 2012
